Numéro
Rev. Phys. Appl. (Paris)
Volume 5, Numéro 1, février 1970
Page(s) 239 - 241
DOI https://doi.org/10.1051/rphysap:0197000501023900
Rev. Phys. Appl. (Paris) 5, 239-241 (1970)
DOI: 10.1051/rphysap:0197000501023900

Magnéto-météorologie : discussion d'un effet atmosphérique sur le champ magnétique terrestre et de ses conséquences

P. Bernard

Faculté des Sciences de Paris, Institut de Physique du Globe, Paris


Abstract
For the explanation of the undecennal and biennal periods of H (horizontal geomagnetic force), ionospheric winds are considered in a transition layer (90 to 120 km height) where positive ions are carried along by their impacts with neutral atoms, while negative electrons are inhibited to move perpendicularly to the geomagnetic field. The wind is therefore in this case equivalent to an electric current. The actual amplitudes of the variations of H agree with the known data at these heights. The formation of a transition layer in a very small magnetic field is discussed : it can give rise, for convenient velocities and directions of wind, to a much stronger field which will become permanent if it occurs during the cooling of the earth's crust. It is suggested that the magnetic fields in Sun and other celestial bodies result from a similar mechanism. A complete English text of this paper has been distributed at the symposium, and may be obtained from the author.


Résumé
Dans un travail antérieur, nous avons trouvé l'explication de la variation undécennale de la composante horizontale du champ terrestre (dont l'amplitude est de 20 γ) dans les vents de la couche de transition de l'ionosphère où les ions positifs sont entraînés par leurs collisions avec les atomes neutres, tandis que les électrons négatifs sont bloqués dans le sens transversal au champ terrestre. Nous montrons que le phénomène rend compte quantitativement des résultats observés, compte tenu de la variation d'ionisation à cette altitude au cours du cycle solaire. L'existence d'une variation biennale de la même composante, d'une amplitude de 5 γ, s'explique par le même mécanisme en admettant une variation de vitesse des vents ionosphériques du même ordre de grandeur que celle des vents stratosphériques. L'extrapolation de ces résultats aboutit à montrer qu'un accroissement raisonnable de l'ionisation de la haute atmosphère suffirait à expliquer un renversement du champ terrestre observé au sol, et même la naissance de ce champ à partir du faible champ interplanétaire. En conclusion, on montre l'accord de ces remarques avec les mesures magnétiques déjà obtenues au voisinage des autres corps planétaires.

PACS
9125 - Geomagnetism and geoelectricity.
9420 - Ionosphere.

Key words
atmospheric movements -- geomagnetic variations -- ionosphere